Justice sociale
La « justice sociale » est l’un des trois univers d’inspiration partagé par le Centre Franco Basaglia. Les univers d’inspiration sont des imaginaires agissant sur le désir de vivre ensemble et de faire société en commun avec les maladies psychiatriques et la souffrance psychique. Ils ne visent pas à homogénéiser la pensée, mais à faire varier les points de vue dans des controverses. Un univers est bigarré de couleurs sans cesse en réajustement.
La « justice sociale » peut s’exprimer selon trois régimes d’expression : le sensible, l’intelligible ou les normes.
Le sensible est ce qui peut être perçu par les sens. L’intelligible ce qui peut être compris.
Rendre sensible et rendre intelligible sont des mouvements pour rendre le monde plus partagé.
Composer des normes cherche à renouveler les institutions qui soutiennent les relations humaines en lien avec le trouble-souffrance. Composer des normes vise à réinstituer un commun.
Composer des normes peut prendre la forme de propositions politiques, mais pas que. Voici quatre propositions politiques créées par le Mouvement pour une psychiatrie démocratique dans le milieu de vie soutiennent et déploient l’hospitalité :
- Tous
- 2024
- intelligible
- normes
- sensible
Se faire son histoire dans la longue histoire de la psychiatrie
Qu’est-ce qu’il s’agit de rencontrer, de comprendre et de penser dans nos rapports actuels à la folie-l’aliénation-maladie mentale-trouble psychique ? Nous proposons de se construire des histoires pour tenter de s’y sentir plus au clair. Progressivement, sans dire trop vite ce dont il s’agit de faire, en cherchant un peu. En cherchant à se faire des points de vue dans l’histoire de la psychiatrie à partir des savoirs, des espaces, des pratiques, des récits qu’elle a mobilisés.
Equipement collectif – un terrain de foot dans un hôpital psychiatrique, un terrain de foot sur un sol colonisé
Cette année, le Centre Franco Basaglia a organisé un séminaire qui portait sur l’Histoire de la psychiatrie ; une étude a suivi ces ateliers. Ce travail adoptait un point de vue général parcourant plusieurs périodes institutionnelles et temporelles. Cette analyse est l’occasion de déplier une expérience de cette grande Histoire ; nous avons décidé de nous concentrer sur une réalité située, singulière et radicale car elle tient autant à la psychiatrie qu’à la violence coloniale. C’est l’histoire d’une tentative menée par le docteur Frantz Fanon, psychiatre et militant anticolonial, dans un hôpital psychiatrique algérien dans les années cinquante.
Amitiés (je travaille à une psychiatrie populaire)
Attacher quelqu’un.e à un lit prévu à cet effet et disposé dans une chambre d’isolement est une possibilité médico-psychiatrique ; nous avons décidé de porter notre regard sur les dimensions à la fois traumatisantes et coercitives de cette réalité, en cherchant différents angles d’analyses. Ces différents regards s’appuient sur des considérations politiques, cliniques et citoyennes pour penser ce que ce « droit d’attacher » dit de la culture et de l’organisation sociales de nos rapports au trouble, à la maladie psychique ou à la folie.
Penser une politique des attachements : une révolution des liens contre une culture des sangles
Attacher quelqu’un.e à un lit prévu à cet effet et disposé dans une chambre d’isolement est une possibilité médico-psychiatrique ; nous avons décidé de porter notre regard sur les dimensions à la fois traumatisantes et coercitives de cette réalité, en cherchant différents angles d’analyses. Ces différents regards s’appuient sur des considérations politiques, cliniques et citoyennes pour penser ce que ce « droit d’attacher » dit de la culture et de l’organisation sociales de nos rapports au trouble, à la maladie psychique ou à la folie.
Une personne sur quatre
En ville, il est possible de penser nos relations par les nombres. Il serait même possible de gouverner nos vies par les nombres. Alors en ville, nous sommes une personne sur quatre. Et ça croît ! Alarmant, dit le Ministre.
De la grappe au vin (étude 2023)
Quatre associations ont voulu travailler ensemble et former une grappe. Elles se sont progressivement donné une méthode collective pour penser et mettre en œuvre des rapports d’émancipations à l’entour des troubles psychiques et psychiatriques. Cette aventure inachevée est racontée tant sur un plan formel que sous forme d’un récit intime et collectif plein d’autocritique et de malice.
Penser intuitif / Penser rationnel
C’est peut-être bien le dialogue entre deux manières de penser en collectif qui est au cœur de nos démarches.
On parle bien de manières, de modalités, de pratiques. Dans la suite, quand sera utilisé le terme ‘pensée’, ce ne sera jamais en référence à une entité qui aurait une quelconque existence en soi, ni matérielle ni immatérielle. Il s’agira toujours d’un comment. Et le verbe penser ne sera envisagé que comme transitif. L’acte de penser n’a de sens, ici, que par rapport à un objet : comment on pense l’existence, le monde, l’humain, soi-même …
Le chemin vers l’horizon
Il y a maintenant plusieurs années, le Mouvement pour une Psychiatrie Démocratique dans le Milieu de Vie formulait une série de propositions pour réformer le paysage de la santé mentale .
Certaines concernent des dispositifs précis, circonscrits, d’autres sont résolument structurelles.
(…)
Habiter la lisière (étude 2022)
Les Expériences du Cheval Bleu, dont fait partie le Centre Franco Basaglia, se sont lancées dans le projet d’aménagement d’un nouveau lieu. Le programme architectural comporte un espace de rencontre informelle, dont la spécificité est de ne pas être spécifique. Il a une disponibilité permanente. Son occupation est imprévisible. Il marque une transition entre le dehors et le dedans du site, une lisière.
Raisons d’être (étude 2021)
La raison d’être désigne, en philosophie ou en métaphysique, le sens, la cause véritable et profonde, de l’existence d’une chose ou d’un être. Pour une entreprise, elle désigne la façon dont elle entend jouer un rôle dans la société au-delà de sa seule activité économique.
En 2017 a débuté une démarche de réflexion participative, mise en œuvre par le Centre Franco Basaglia, afin de saisir la raison d’être de l’expérience Article 23 pour les différentes parties prenantes.
C’est pas grave !
Dans La société du mépris, publié aux éditions la découverte en 2006, le philosophe Axel Honneth aborde la question de l’invisibilité ou de la non-existence sociale en montrant que l’invisibilité passe bien par une opération de mise en visibilité préalable. Celle-ci consiste à identifier l’autre que l’on ne souhaite pas voir. Le mépris se manifeste dès lors que l’on agit envers l’autre en faisant comme s’il n’était pas là, ce qui suppose bien une identification préliminaire afin de ne pas le voir ou de donner l’impression de «voir à travers lui».
Maladie mentale et responsabilité, le dilemme du juge Bertrand
Le juge Bertrand achetait son journal sur le trajet depuis le palais de justice, mais, aujourd’hui, à la vérité, il savait très bien qu’il ne le lirait pas. Il avait à réfléchir. L’affaire de ce matin le perturbait.
Au bord du vide
Le collectif Troubles & libertés est une Expérience du Cheval Bleu. Il est formellement constitué depuis juin 2019. Il réunit environ 4 fois par an des personnes qui se sentent concernées par les questions liées à la souffrance psychique et à la citoyenneté dans la ville de Liège.
Ecrire avec les troubles et la souffrance (étude 2019)
Nous nous sommes demandé ce qu’est écrire comme pratique d’émancipation alentour des troubles et de la souffrance psychique. D’abord en définissant un sujet d’écriture qui permette aux uns et aux autres de rechercher ce dont il pourrait s’agir. Cette recherche pourrait se faire autour du « trouble », de la « souffrance », de « territoires existentiels ». Nous déplions ensuite les problèmes qu’implique écrire à partir de cette recherche : comment écrire des univers d’inspiration, comment rendre intelligible et rendre sensible, comment composer des normes.
« Ceux qui partent d’Omelas », une critique de l’utilitarisme
Par une voie sensible, la fiction, Ursula Le Guin nous invite à percevoir la pensée utilitariste en situation. “Ceux qui partent d’Omelas” amène le lecteur à vivre dans la cité du bonheur. Du moins celle du bonheur pour le pus grand nombre car la dignité d’une personne n’est pas respectée, et cela certains ne peuvent le supporter au point de quitter Omelas.
Ex cathedra
Ce poème a été écrit par Serge Delaive dans le cadre de notre événement “La clé des champs : jeu de piste philosophique”. Il nous permettait de parler de la souffrance psychique d’une manière sensible et d’en rapprocher la question de la liberté.
L’errance de l’hospitalité (étude 2018)
Cette histoire est une balade. Elle mêle des récits d’expérience de travailleurs d’une institution psychiatrique et d’un groupe de ses bénéficiaires avec des fictions de la littérature qui rendent sensibles des voies pour avancer malgré la déroute. Ces voisinages improbables permettent d’aller en reconnaissance dans des paysages imaginaires ou réels, et de soutenir la quête de compositions existentielles qui misent sur l’hospitalité des voisinages.
Liberté et consentement
Alors qu’on associe souvent la liberté au fait d’agir, de décider ou d’exprimer sa volonté, on peut se demander si la liberté n’a pas également un lien avec le fait d’assumer l’impuissance, d’accepter la nécessité plutôt que de s’insurger contre elle. Est-on libre quand on lâche prise ?
La liberté d’accomplissement
La liberté et le bonheur font souvent l’objet d’une confusion où le bonheur constituerait le fin mot de la liberté. Or, à la différence du bonheur, la liberté n’est pas une affaire individuelle, elle suppose une responsabilité vis-à-vis de l’autre – une obligation de lui répondre, c’est-à-dire de répondre de nos actes. Or, si l’on accepte cette distinction, comment envisager ce choix – liberté ou bonheur – lorsque l’on souffre psychiquement ? La question est-elle adéquatement posée en ces termes ?
Liberté et propriété de soi
La notion de liberté est l’épicentre du courant de pensée libertarien. Celle-ci est revendiquée comme un droit, le droit de posséder et de décider librement sur ce qui m’appartient. Si, d’un point de vue libertarien, posséder quelque chose signifie le droit de conserver, exploiter, vendre, transférer cette chose, la possession peut inclure aussi le droit de la détruire ou de l’aliéner. Si l’on suit cet argument, qu’en est-il alors de notre corps, entendu comme propriété ? Quels problèmes pourraient se poser ? Cette question constituera le fil de notre réflexion.
La liberté de se raconter ou de se protéger
Au-delà de l’individualisme et au besoin d’une égalité pour tous est venu s’ajouter le besoin d’une reconnaissance de la singularité de chacun. Mais nul n’est une île ! L’homme n’est pas un isolat indépendant de tout et tous. Dès lors la liberté pourrait se jouer dans cet espace de l’interdépendance aménagé autour de la singularité de chaque existence.
Et derrière cela, faut-il se raconter pour affirmer sa liberté ou bien se limiter pour se protéger ? Le récit de soi est autant une émancipation qu’une servitude. La nouvelle culture du singulier pour se consolider doit éviter de conduire à une nouvelle normativité oppressante, celle de l’individu gestionnaire de lui-même et entièrement responsable de sa réussite comme de son échec.
Finalement, interroger la liberté offre des réponses paradoxales, non ?!
Bibliographie : justice sociale
Quelques auteurs inspirants pour poursuivre au-delà du récit « Justice sociale » de notre étude « Mais où s’en va la vie ? ».
S’émanciper d’une maison hospitalière (étude 2017)
S’élever à l’imaginaire qui inspire les pratiques et les gestes quotidiens est ardu, surtout quand les problèmes existentiels sont devenus si lourds à vivre qu’ils appellent à trouver des solutions sans tarder. La pratique prend alors le dessus, vite orientée vers des objectifs normaux. C’est pourtant à ce niveau du « normal », de la représentation largement partagée de ce qu’il s’agit de faire pour vivre ensemble, qu’il est fondateur de s’interroger. Partant d’une Maison-institution et de ce qui s’y déroule au quotidien, nous avons essayé de déployer une parcelle d’un Imaginaire commun en racontant comment un être devient davantage humain à partir de trois aspirations :vivre une éthique de l’hospitalité, se redécouvrir dans des libertés d’accomplissement et expérimenter des émancipations.
Mais où s’en va la vie ? (étude 2016)
Mais où s’en va la vie quand nous nous baladons avec des personnes qui vivent des souffrances psychiques ? Nous nous sommes organisés en collectifs d’écriture pour le raconter. Les trois récits font vivre dans des personnages le cahier de propositions politiques du Mouvement pour une psychiatrie démocratique dans le milieu. Ils laissent à penser que la vie pourrait se déplacer du côté de la reconnaissance et de l’émancipation, de l’hospitalité et de la justice sociale…
Poul Anderson (3) : la liberté absolue comme justice sociale
Les USA connaissent une épidémie de maladie mentale sans précédent et les méthodes de soins traditionnelles semblent ne plus suffire. Un sociologue, Douglas Bailey, décide de se lancer dans une expérience un peu folle. Un simulateur va lui permettre de vivre des existences différentes sous forme de rêves très réalistes. Les différents destins envisagés dans cette nouvelle de Poul Anderson Destins en chaîne, vont nous permettre d’interroger les modèles de prise en charge de la maladie mentale ainsi que leurs conséquences sociales. Dans cette troisième analyse, nous explorons avec Douglas Bailey l’option d’une société où une liberté totale est offerte aux malades.
25 ans de réformes (en santé mentale), de liberté et d’égalité ?
Une réforme en santé mentale a cours en Belgique depuis 25 ans. Elle est interrogée à partir des transformations politiques qu’elle a produites. Deux vecteurs de justice sociale ont été choisis comme axes d’analyse : la liberté et l’égalité. Ou plutôt plusieurs variations possibles dans les façons de concevoir la liberté et l’égalité. Les écarts et les proximités politiques avec l’une ou l’autre de ces conceptions feront varier l’évaluation de l’histoire et les espoirs de nouvelles orientations.
Quelle égalité pour une justice sociale ?
La justice sociale a dans son voisinage des solutions d’affiliation qui viennent interroger la valeur d’égalité. Dans cette analyse, nous prenons l’exemple des mutuelles pour poser deux questions. Comment les mutuelles assurent-elles l’égalité de tous ? Et, le système de décision en vigueur dans les mutuelles est-il de nature égalitaire ? Pour chaque question, nous examinons deux manières très différentes d’atteindre et de respecter cette valeur d’égalité.
Subvertir le concept de santé (étude)
Dans étude, il n’est plus question d’interroger l’histoire des représentations de la santé mais de réaliser une critique de notre présent. Pour cela, nous procédons à l’analyse critique du concept de normalité, de l’objectif du bien-être pour tous et de l’image de l’ « homme normal » proposés comme horizon de toute existence par la médecine d’aujourd’hui. Nous essayons également de voir si d’autres représentations de la santé sont possibles en proposant, avec Nietzsche, une définition alternative de la santé. Enfin, les pratiques étant fortement liées et dépendantes des représentations qui les créent, nous nous intéressons aux dispositifs qui « font santé » en explorant quelques pistes formulées à partir d’une définition alternative de la santé.
Les représentations de la santé dans l’Histoire (étude)
Cette étude interroge le concept de santé qui nous semble si évident que nous ne songeons pas à le remettre en question. Notre objectif n’est pas de répertorier précisément les progrès de la discipline médicale au cours des différentes périodes mais plutôt de donner un aperçu des représentations en rapport avec la santé d’une époque, d’un climat culturel. En effet, envisager les problèmes de santé sous l’angle des représentations nous permet d’élever nos réflexions au-delà du donné naturel – il y a des maladies que la médecine essaye de soigner – pour nous interroger sur ce que les différentes conceptions de la santé et sur ce que les pratiques que nous élaborons en la matière nous disent du monde.
Commun et justice distributive
La notion de « commun » est progressivement définie à travers l’exemple des semences paysannes. L’analyse vise plus particulièrement à saisir les proximités et les distances que cette notion est susceptible d’entretenir vis-à-vis des approches plus classiques de justice distributive : le droit d’usage, l’agir politique pour définir le « commun » à partager, l’institutionnalisation des règles de co-décision et de co-obligation.
Justice sociale et « bien-être »
Dans quelle mesure le « bien-être » est-il un matériau (intéressant) de la justice sociale ? Trois approches de la justice sociale sont présentées en regard de cette question : celle de utilitaristes pour lesquels le bien-être est central, celle des capabilités qui se décentre vers la vie pleinement humaine, et celle du commun poussé par les relations qui donnent aux vies leurs formes singulières. Ces différentes perspectives de la justice sociale font découvrir qu’il est gai de s’écarter de la voie du « bien-être ».
Constituer un commun : singularité, vulnérabilité, soin
Dans cette étude, nous interrogeons le concept de « singularité » dans ce qui le relie aux modifications contemporaines de la notion d’identité. Les singularités n’existent que dans la mesure où elles s’inscrivent dans des contextes collectifs.
En effet, l’affirmation de sa singularité contient une attente de réciprocité, d’égalité et de reconnaissance mutuelle de la vulnérabilité originaire de chacun. C’est pourquoi des questions jadis considérées comme des épiphénomènes des processus démocratiques deviennent aujourd’hui le cœur même de la démocratie.
Des conceptions de la « vie bonne » pour faire une société juste
Cinquième analyse d’une série consacrée à expliciter les principes de justice sociale mis en œuvre dans le vivre-ensemble. Les philosophes « communautariens » s’intéressent aux relations, contextes et communautés dans lesquels les personnes sont effectivement situées. Elles y sont liées par des obligations de solidarité et d’appartenance en rapport à des conceptions pour bien mener sa vie. Une société juste ne peut faire l’économie d’une délibération sur la « vie bonne », mais comment alors promouvoir un bien commun dans des sociétés pluralistes ?
Une société juste avec des libertés d’accomplissement pour chacun
Quatrième analyse d’une série consacrée à expliciter les principes de justice sociale mis en œuvre dans le vivre-ensemble. Pour la philosophe Martha Nussbaum, la justice sociale renvoie à ce que les personnes ont réellement les moyens de faire et d’être pour mettre en œuvre une vie digne de ce nom. La liberté d’accomplir une vie épanouie s’éprouve dans des contextes singuliers et l’égalité vaut en considération de la situation de chaque personne.
La société juste des libéraux-égalitaires
Troisième analyse d’une série consacrée à expliciter les principes de justice sociale mis en œuvre dans le vivre-ensemble. Les libéraux-égalitaires défendent des libertés de base et introduisent l’idée d’une redistribution des bénéfices à l’égard de ceux qui sont désavantagés. Quelques controverses sont introduites quant aux conditions sous lesquelles une telle redistribution serait légitime.
Les libertariens : une société juste avec des individus libres
Deuxième analyse d’une série consacrée à expliciter les principes de justice sociale mis en œuvre dans le vivre-ensemble. Pour les tenants du courant libertarien, une société est juste quand elle garantit des droits de propriété grâce auxquels les personnes pourront être libres. Des exemples relatifs à l’euthanasie ou à l’assurance soins de santé servent à illustrer ce principe de justice et à présenter les objections qui peuvent lui être faites.
Les utilitaristes : une société juste est une société heureuse
Première analyse d’une série consacrée à expliciter les principes de justice sociale mis en œuvre dans le vivre-ensemble. Pour les tenants du courant utilitaristes, une action est juste quand elle maximise le bonheur pour le plus grand nombre. Des exemples sont donnés dans le domaine de la santé dont une définition classique est aussi de conduire au bien-être physique, mental et social. Plusieurs objections sont discutées pour aider le lecteur à faire son chemin.
La participation des usagers en santé
Les démocraties contemporaines sont en pleine mutation. Certains acteurs, pour diverses raisons, ne se sentent pas correctement représentés et demandent aujourd’hui à faire entendre leurs voix. L’émergence de ces nouvelles voix appelle une reconfiguration des formes de la délibération de la démocratie représentative.
Les Mutualités face à la crise des institutions de solidarité
Après un bref rappel des principes et du contexte ayant présidés à la création des mutuelles, nous nous attachons à montrer les bouleversements que connaît la notion de solidarité dès la fin du XXe siècle. Des difficultés économiques devenues structurelles et la diffusion de certains savoirs dans la société provoquent une crise mécanique et morale des institutions de solidarité. Crise que de nouvelles règlementations et initiatives tentent aujourd’hui de dépasser.
Souffrances locales et démocratie des allégements
Étude produite en 2012 avec comme perspective de formuler des questions politiques à propos de la « psychiatrie » en adoptant un langage qui favorise la mobilisation des citoyens dans un champ souvent abandonné aux « spécialistes ».