Penser intuitif / Penser rationnel
Auteur : Christian Legrève, animateur au Centre Franco Basaglia
Résumé : C’est peut-être bien le dialogue entre deux manières de penser en collectif qui est au cœur de nos démarches.
On parle bien de manières, de modalités, de pratiques. Dans la suite, quand sera utilisé le terme ‘pensée’, ce ne sera jamais en référence à une entité qui aurait une quelconque existence en soi, ni matérielle ni immatérielle. Il s’agira toujours d’un comment. Et le verbe penser ne sera envisagé que comme transitif. L’acte de penser n’a de sens, ici, que par rapport à un objet : comment on pense l’existence, le monde, l’humain, soi-même …
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Le désir de conduire l’action vers un horizon en tenant compte du contexte, des convergences repérées, de nos forces, des opportunités, nous tire du côté du raisonnement discursif, de l’analyse, de la rigueur méthodologique, de la définition d’objectifs, de la clarification des concepts, du déroulement par étapes, du recours aux opérations logiques. De tout cet univers du rationnel.
Notre élan primitif, notre empathie, notre créativité, notre goût de l’aventure, notre expérience de la nature humaine, enrichie de notre rencontre avec la folie nous poussent du côté de l’intuition collective.
On peut décréter rapidement que les deux ne s’opposent pas. Bien sûr, on répète à l’envi que les découvertes scientifiques commencent par une étincelle intuitive, un trait de génie. Mais nous ne sommes pas des génies solitaires, et la pratique de la construction collective montre que ce n’est pas si simple. Il ne s’agit pas seulement, pour nous, d’affirmer que les deux modes de pensée ont leur place, mais encore de rendre possible le partage de leur fécondation mutuelle.
Or, « L’usage du terme d’intuition connaît certaines ambiguïtés de principe, car on peut opposer la connaissance intuitive à toute connaissance utilisant les techniques et les signes, ou bien au contraire chercher la liaison ou l’interpénétration de ces modes de connaissance. Alors que la métaphysique de l’intuition d’une part, la doctrine positiviste des signes de l’autre, poussent l’opposition à l’extrême »[1].
L’intuition a sa place, avec une définition fluctuante de son rapport avec le raisonnement, dans toute l’histoire de la pensée humaine, depuis Aristote et Platon jusqu’aux penseurs de la société postindustrielle de la machine informatique, en passant par la philosophie classique et les esprits des lumières.
Dans toute cette histoire, on posera généralement l’intuition comme un accès direct, immédiat de la conscience à un objet, quelle que soit la nature de cet objet. Toutefois, « Il faut remarquer que l’intuition caractérise un acte complet ou total de la conscience, qui est « compréhension » en même temps que « contact » : on ne parle guère de la sensation comme d’une intuition, malgré le caractère direct de l’affection des sens ». [2]
Dans sa grotte
Tant qu’on reste à un niveau individuel, il n’y a pas (trop) de problème. Je n’ai pas besoin, pour moi-même, d’organiser le passage entre mes différentes manières de penser. Une idée me vient tout à coup, ou la connaissance immédiate d’une question, d’un évènement, d’une situation ; à d’autres moments (ou juste après), l’objet se révèle sous une forme complexe ou instable qui m’échappe. Je recours sans devoir en faire le choix à une analyse qui cherche à construire l’image que j’en ai. Et il arrive, heureusement, dans le cours de cette réflexion, que la compréhension, ou le souvenir surgisse.
L’artiste, l’artisan ne pratiquent pas autrement. Ils combinent, alternent et font dialoguer vision créative, et connaissance technique, méthodologique. Ils ne doivent pas réfléchir, ni organiser la manière de passer de l’une à l’autre. Le geste suit l’inspiration. L’inspiration naît et prolonge parfois le geste.
Si on est un peu ouvert et attentif à ce qui se passe en soi, cette manière de faire peut s’appliquer à de nombreux domaines. Même quand les objets sont construits, diffusés, présentés sous une forme qui les enferme a priori, soit dans une forme sensible, soit dans une forme intelligible.
Ça ne se passe pas aussi facilement dans un collectif. Même s’il y a des moments de grâce où l’énergie circule, où les idées s’enchaînent avec fluidité, rebondissent, où tout le monde ressent au même moment la nécessité d’organiser les choses, où on puise allègrement dans une culture méthodologique commune ; ce sont, disais-je, des moments de grâce. Ou des relations de complicité exceptionnelles, difficiles à anticiper, à fabriquer, à comprendre, même.
En lisant Spinoza
La méthode que nous expérimentons dans le collectif La Grappe[3] vise à assurer des passages entre le raisonnement et l’intuition, celle-ci permettant le surgissement d’idées nouvelles, les sauts réflexifs, la connexion entre des éléments qu’on ne relierait pas dans une approche analytique, et entre les esprits. Comment peut-on penser cette mise en relation ?
Se référant à la doctrine de Spinoza, Frédéric Lordon souligne[4] : « Si les complexions imaginatives et dispositionnelles des individus [ ] ont été formées au fil des affections de chacun, c’est-à-dire de ses expériences, ces affections n’en sont pas moins similaires par « classes d’équivalence », c’est-à-dire par indexation à des positions sociales communes des individus, telles qu’elles leur font vivre des expériences semblables, et concaténer alors leurs affections et leurs idées selon des schèmes semblables. [ ] C’est pourquoi il est illusoire de penser séparer l’ordre du sens et du discours de l’ordre des puissances-affects. C’est dans leur compénétration, il faudrait dire dans l’inclusion du premier dans le second, que les faits d’autorité [ ] prennent naissance. [ ] À toutes les échelles, de la communication interpersonnelle à la grande conversation sociale, persuader, c’est affecter, et adhérer, c’est avoir été affecté ».
Cette vision des choses semble encourager notre ambition de réunir les deux modes de pensée. Mais elle ne dit rien encore de ce qui peut se construire dans le collectif à partir de là. On a juste l’impression que les intuitions -les puissances affects dans le vocabulaire de Spinoza – peuvent influencer la raison. Lordon prend d’ailleurs l’exemple de la communication politique pour expliquer le phénomène. Ce n’est pas la dynamique sociale que nous voulons créer dans nos collectifs.
Mais Lordon ajoute encore : « Par son activité de liaison et d’association sélectives, ou pré-dirigées – pré-dirigées par l’orientation d’ensemble d’une complexion telle qu’elle s’est antérieurement constituée et telle qu’elle continue de se construire dans l’activité présente de liaison et d’association, le conatus[5] comme puissance de penser met son monde en sens ». Ce que nous recherchons, c’est bien cette rencontre entre les intuitions déjà inscrites en chacun et chacune et celles qui se construisent tout au long de la tentative de les relier à un raisonnement logique dans le cadre de ce que nous appelons une séquence.
« De la même façon qu’un groupe de jazz sent la ligne mélodique en train de se construire, l’idée d’un flux qui se détache est aussi valable dans d’autres organisations humaines plus complexes. Cette intuition collective part d’une écoute exacerbée entre partenaires et de micro boucles d’ajustement de plus en plus précises qui produisent progressivement une harmonie. Le groupe ainsi accordé comme un instrument serait prêt à capter le milieu dans lequel il évolue et d’y interagir avec justesse »[6].
Une étoile qui danse
Bergson a une approche totalement différente[7]. Il dénonce radicalement le potentiel de ce qu’il appelle l’intelligence. Au motif que l’intelligence a sa propre histoire, et qu’elle a, au cours des siècles, fabriqué nos objets de pensée, et façonné une manière de regarder le monde. On parle bien d’une histoire, et non d’une préhistoire. Une histoire totalement déterminée par l’écriture, par le langage qui institue et fige les concepts.
L’intelligence humaine n’est adéquate que pour les objets inertes, à portée de sens. « Analytique, ancrée dans le langage mathématique qui est, comme le langage de communication, un outil de découpage qui isole les choses et ne peut se mouvoir que dans la dimension du discontinu, notre intelligence n’est efficace que dans les domaines où la répétition est la règle : par la déduction aussi bien que par l’induction, elle projette le présent sur le futur et dégage de ses observations des lois qui déterminent la marche du monde[8]. »
Bergson lie fortement sa critique de l’intelligence à une conception du temps qui lui est toute personnelle. Il se réfère au concept de durée.
Contrairement au temps de l’horloge, qui est répétition de l’identique, la durée est invention, création, renouvellement constant : « L’Univers dure. Plus nous approfondirons la nature de la durée, plus nous comprendrons que durée signifie invention, création de formes, élaboration continue de l’absolument nouveau » (L’Évolution créatrice, chapitre premier). La vie est, dans son essence, nouveauté, surgissement de l’imprévisible. C’est cette conception-là du temps qui l’intéresse, qui lui semble propre à fonder la bonne manière de penser l’univers, la vie, l’humain.
Et cette pensée, dégagée de l’intelligence, de ses habitudes et de ses outils, de sa conception d’un temps qui est répétition immuable de l’identique, Bergson l’appelle intuition. C’est « comme un instinct qui se serait intensifié et dilaté jusqu’à devenir conscient et susceptible de s’appliquer à toutes choses ». « Chaque acte d’intuition est un commencement absolu, une tension singulière pour rejoindre une réalité à chaque fois unique »[9].
De manière pour moi surprenante, Bergson expose les développements de sa pensée de manière très raisonnante. Et si on revient à ce que ça dit de notre propre démarche, il faut souligner que, selon lui, « L’intuition demande un véritable effort de conversion. Par suite, elle est rare et, en outre, inévitablement brève et partielle. Elle ne dispense donc pas de l’intelligence. D’une part, son éveil suppose les inquiétudes et les interrogations de l’intellect, et, d’autre part, elle a besoin de celui-ci pour développer ses résultats, les mettre à l’épreuve, les expliciter et les réfracter en concepts qui permettent de les communiquer. »[10]
Interstices et frottements
Cette réflexion sur les conditions d’une pensée collective est un enjeu majeur pour les organisations que nous créons, et pour les organisations en général, jusqu’au niveau le plus large.
J’ai tenté de décrire ici, de mon point de vue, les phénomènes, les agencements, les modifications qui se jouent – que nous tentons de faire jouer – à l’intérieur de nos propres collectifs. Des flux, des circulations de pensées, de paroles, d’affections qui pourraient devenir des affects[11]. Toute une vie bruissante d’interactions fécondes. Ça, c’est le processus qu’on cherche à créer, entretenir et développer entre nous.
Pour moi, la raison d’être de ce processus est de chercher à aller au-delà. À cet endroit de la réflexion, je sais que j’ai tendance à m’emballer, et à poursuivre en disant que l’au-delà, c’est de multiplier et fédérer des Alternatives Crédibles et Solides, de manière à transformer l’organisation autour du trouble psychique. C’est mon vocabulaire, et c’est ma façon de penser. Mais il faut tempérer, peut-être.
Déjà, il faut admettre que c’est vers l’au-delà qu’on veut aller. Il faut dire ça par réalisme, en prenant acte de qui on est, où on en est, et du chemin à accomplir. De plus, comme le chemin est long, il faut s’attendre à rencontrer l’imprévu, et on peut le faire avec gourmandise, avec curiosité. S’attendre à la découverte de paysages aujourd’hui invisibles, de passages cachés, à la rencontre de compagnons inconnus, de dangers inattendus. On ne parviendra pas là où on le pense aujourd’hui.
Mais il faut aussi prendre en compte que le voyage vers l’espéré commence à la lisière de nos collectifs, à l’entour. Nous essayons de construire « des espaces propres, identifiés, autonomes, et pourtant ouverts, en dedans et en-dehors ». Dehors, ça commence tout de suite. Si nous pensons nos espaces pour qu’ils favorisent en-dedans les relations entre nous, les échanges, le partage, les passages, ils sont néanmoins directement en contact avec le monde autour de nous.
Pour réfléchir à nos relations à la lisière, nous pourrions être tentés, en suivant Peter Sloterdijk, d’envisager nos groupes comme des bulles, parce qu’on construit des espaces protégés, isolés. « [ ] partout où l’on trouve la vie humaine, qu’elle soit nomade ou sédentaire, naissent des globes habités, itinérants ou fixes, qui, d’un certain point de vue, sont plus ronds que tout ce que l’on peut dessiner avec des cercles » [12]. La sphère, donc, avec, dans le système de Sloterdijk, un premier niveau, la bulle, sphère de l’intime portée par le souffle. C’est beau, les bulles, c’est léger, ça flotte.
On pourrait aussi se penser comme dans un œuf. Parce que « L’œuf est ce germe de vie toujours tendu vers l’éclatement. Et la condition pour jouir de l’isolement dans l’œuf, cette sphère individuelle de repos absolu, est aussi constamment de l’éclater. L’œuf est un seuil, un lieu de passage et d’échange, toujours transitoire et temporaire, un espace-temps nécessairement moulé en partie par un extérieur auquel nous ne pouvons échapper »[13].
Mais nous voir comme des bulles ou comme des œufs me semble inadéquat. Il n’y a pas de membrane, je pense. Ce n’est pas ça qui importe à mes yeux. C’est l’énergie entre les personnes qui fait que ça tient – à la manière des interactions énergétiques complexes entre les particules élémentaires dans le noyau, et pas une membrane qui maintient. On ne peut même pas dire que notre énergie fabrique une membrane : on rentre et sort comme on veut.
Par contre, quelque chose se passe inévitablement dans les interstices avec d’autres ensembles autour de nous. Des ensembles avec lesquels se manifeste plus de discontinuité. Notre chemin vers ce qu’on souhaite commence là. Ou se poursuit là, puisqu’il a commencé entre nous. Et comment se poursuit-il ? Qu’est-ce qui résulte de la rencontre de l’énergie qui nous tient avec celle qui tient d’autres ?
Parmi nous, certaines insistent pour dire qu’il faut se frotter aux autres. Quand deux choses se frottent, ça peut s’user, plus ou moins d’un côté ou de l’autre, et ça provoque parfois de la chaleur. Parfois même, quelque chose s’embrase.
Il est peut-être temps de quitter le domaine des métaphores faciles pour se demander, plus clairement, selon quel processus nous pouvons espérer échanger avec les autres. Et changer quelque chose.
Parce que notre but reste de modifier quelque chose autour de nous. Nous construisons des alternatives dans lesquelles nous et d’autres espérons mieux nous épanouir. Mais nous voulons aussi influencer le monde qui nous entoure, depuis notre petite place.
Donc, moi, je partais pour transformer le système. Mais je pense que nous n’avons pas les moyens de produire l’alternative globale ! Alors, quel processus pour le changement ?
Mathieu Bellahsen, notamment, propose de viser l’altération de l’existant par l’exercice d’une conflictualité sereine. « Il est important de soutenir le conflit, les contre-pouvoirs, d’expérimenter qu’ils ne nous détruisent pas et qu’ils permettent des altérations et des constructions réciproques ». Je pense que c’est ce que notre camarade appelle « se frotter ». L’espoir est que, pas à pas, les choses finissent par changer globalement. « Il nous appartient de trouver les formes permettant une altération suffisamment grande pour instituer autrement les rapports humains, les collectifs de soin et la société ».[14]
Plus insidieux, peut-être, moins frontal, on évoque parfois le terme de contamination pour décrire la stratégie. C’est aussi une diffusion de proche en proche, mais sans la conflictualité, je dirais. Le terme contamination met en avant le caractère pathologique de ce qui se transmet (il dérive du latin souillure). Pareil pour contagion. Or, je ne pense pas que ce que nous voulons transmettre soit de l’ordre du pathologique. Je ne m’inscris pas dans une guerre bactériologique contre l’organisme dont nous faisons partie.
Contamination m’embarrasse aussi parce qu’il évoque une certaine passivité. Ou, plus exactement, l’absence d’une intention autre que celle de subsister comme espèce. Or, même si nous reconnaissons que nous n’avons pas vocation à dicter la transformation de la société, nous agissons néanmoins dans les interstices au nom d’un horizon que nous avons dessiné. Pas un projet, terme trop fermé, trop machinique ; mais un horizon, une vision. Pour moi, le terme le plus adéquat pour décrire nos tentatives serait celui de dissémination, qui ne concerne pas que des éléments pathologiques. J’aime bien la référence à la botanique, à la circulation de la vie à partir d’individus pour la plupart fixés quelque part, au gré du vent, des mouvements de l’eau et du hasard.
D’autant que je me sens toujours inspiré par le langage de la botanique, plein de mystères et de poésie : « La dissémination des Algues, des Champignons, des Bryophytes et des Ptéridophytes est encore assurée par des méiospores (d’origine méiotique et non mitotique comme dans la sporulation végétative) » [15].
Moi-même, je pense que ce sont des vents légers, des courants contraires et des bourrasques soudaines qui m’ont fait voyager, m’amenant à me poser ici où là, m’enrichissant à chaque fois des terreaux que j’ai trouvés par hasard.
Notes
1] Noël MOULOUD, « Intuition », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 16 janvier 2023.
[2] ibid
[4] Frédéric Lordon ; La société des affects. Pour un structuralisme des passions ; Seuil, coll. « L’ordre philosophique », 2013
[5] La nature a mis en nous une puissance, à laquelle Spinoza donne le nom de conatus (l’un des termes latins signifiant « désir »), un désir de « persévérer dans notre être », d’augmenter notre puissance d’agir, de nous développer physiquement et spirituellement. Philippe Granarolo, « Désir (notions de base) », Encyclopædia Universalis.
[6] https://cursus.edu/fr/23755/allier-la-raison-et-lintuition
[7] Henri Bergson ; L’évolution créatrice ; 1907 ; édition française, PUF, Paris, 1959.
[8] Philippe Granarolo, « L’évolution créatrice, Henri Bergson – Fiche de lecture », Encyclopædia Universalis [en ligne]
[9] Camille PERNOT, « Bergson Henri (1859-1941) », Encyclopædia Universalis [en ligne]
[10] ibid
[11] Dans le vocabulaire de Spinoza, « l’affect est un cas particulier de l’affection, celle-ci étant une modification d’un être singulier. Nous avons affaire à un affect quand le corps et l’esprit sont modifiés de sorte que la puissance d’agir s’en trouve augmentée ou diminuée ». Thibaut Gress ; glossaire du spinozisme ; in Spinoza, œuvres complètes ; Robert Laffont ; Paris ; 2019
[12] Peter Sloterdijk ; Bulles. Sphères I ; Fayard/Pluriel ; 1998
[13] Fanny Trussart ; Habiter dans un œuf, Penser l’espace de la cellule comme possibilité d’ouverture au monde. Sous la direction de Jacinto Lageira ; Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne École des arts de la Sorbonne ; Master 2 Théorie des Arts et de la Culture ; septembre 2021
[14] Mathieu Bellahsen ; Une psychiatrie humaine et vivante ; in Pratiques N°85, avril 2019
[15] Robert Gorenflot, « Diaspores, botanique », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 6 février 2023.